Selon une étude de l’Union internationale pour le transport combiné rail-route (UIRR), plus de 500 milliards d’euros (Md€) d’investissements seraient nécessaires dans le réseau ferroviaire européen pour atteindre les objectifs climat fixés par l’UE. Près de 50 Md€ d’investissements seraient nécessaires pour les terminaux intermodaux ainsi que 300 nouveaux terminaux.
Des chiffres colossaux. Selon une étude de l’Union internationale pour le transport combiné rail-route (UIRR) réalisée à la demande de l’Union européenne (UE) et présentée fin novembre, il faudra investir 537 milliards d’euros (Md€) dans le réseau ferroviaire européen d’ici 2050 si l’UE veut atteindre ses objectifs climatiques dans le transport de marchandises. 490 Md€ (16,3 Md€ par an) dans l’extension du réseau ferroviaire et 47 Md€ (1,6 Md€ par an) dans les terminaux intermodaux et les équipements de transbordement, afin de tripler le nombre de tonnes-km dans le transport ferroviaire de marchandises.
Les volumes en augmentation de 27 %
Les défis sont considérables. En effet, les volumes de marchandises transportés au sein de l’UE doivent augmenter de 27 % d’ici 2030, et de 51 % d’ici 2050 par rapport à 2020, selon les estimations. Et ce alors que le Green Deal adopté par l’UE vise la neutralité carbone à l’horizon 2050 sur le vieux continent. Les pays membres devront donc mettre les bouchées doubles en termes de développement des transports non polluants. Selon l’étude, il sera notamment nécessaire de doubler le nombre des trains à 13 800 par jour en 2050, contre 6 100 par jour en 2020, une hausse pas réalisable avec l’infrastructure existante.
300 nouveaux terminaux de transbordement
Le développement du transport combiné est indispensable, selon l’UIRR, pour transférer une partie du trafic sur le rail, qui devra croître de 360 % au cours des trente prochaines années pour atteindre 800 Md de tonnes-km et 70 % du volume du transport ferroviaire de marchandises dans l’UE. Il faudra à cet effet construire au moins 300 nouveaux terminaux de transbordement insiste l’étude, se référant à une analyse utilisée par la Commission européenne pour élaborer sa proposition de révision du règlement sur les réseaux transeuropéens de transports (RTE-T). Les auteurs recommandent toutefois de prévoir des capacités de réserve supplémentaires.
Outre les investissements, l’étude préconise d’autres changements, notamment l’accélération de la numérisation et l’utilisation de documents de transport électroniques. La réforme des horaires et la modification des procédures d’exploitation sont également mises en avant. Enfin, au niveau du cadre juridique, l’étude demande une nouvelle directive européenne sur le transport combiné.
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