Les prix du transport routier de marchandises ont atteint des sommets historiques en Europe au troisième trimestre, sous l’effet de l’engorgement des canaux de distribution, de la rareté des ressources et de la reprise de la croissance, a indiqué mercredi l’union internationale des transports routiers (IRU).
L’indice de référence du taux de fret routier européen s’établit à 107,6 –avec une base 100 début 2017– au troisième trimestre, en hausse pour le cinquième trimestre consécutif depuis le creux constaté lors du premier confinement du printemps 2020 (103,5). Cela représente une augmentation de 3,2% en glissement annuel, selon l’étude de l’IRU, du cabinet Ti et de la place de marché Upply.
«Alors que la haute saison du fret routier européen bat son plein, l’activité économique semble suffisamment robuste pour soutenir des taux toujours élevés à court terme», notent ses auteurs. «Cependant, les vents contraires commencent à se faire entendre. Dans les principales économies européennes, les (indices) PMI manufacturiers restent en territoire expansionniste, mais la croissance ralentit car les goulets d’étranglement, les pénuries d’approvisionnement et les problèmes de capacité limitent la croissance», avertissent-ils.
En France, les taux de fret sont également en nette hausse. Ils sont passés de moins de 1,38 euro par kilomètre à l’été 2020 à presque 1,44 euro à la rentrée 2021 (+3,5% en un an), selon l’étude. La hausse a été alimentée par le rebond de l’économie, l’essor de l’e-commerce et une plus grande activité dans le domaine de l’hôtellerie-restauration.
La Fédération nationale du transport routier (FNTR) estime qu’il manque en France de 40.000 à 50.000 chauffeurs et pointe une pénurie de main-d’œuvre dans le secteur de la logistique, notamment pour conduire des chariots élévateurs. Les routiers français notent aussi que leurs dépenses en carburant ont augmenté de 6% en un an, pointe l’étude.
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